L'arrivée remarquée d'une curiste à Sylvanès-les-Bains
« Le 30 septembre 1921. Mes bien chers, me voici enfin arrivée à Sylvanès, malgré maintes péripéties. Après avoir fait plusieurs fois fausse route, je descendis de mon véhicule et vis une fillette qui gardait des porcs. Elle ne savait pas bien et me conseilla d’aller demander à la ferme voisine. J’arrivai, vis et entendis le chien, mais il n’y avait personne. Après avoir bien appelé, une jeune fille me répondit : elle était dans un jardin, occupée à cueillir des haricots. Elle eut la gentillesse de faire un long chemin avec moi tout en me remettant sur la route. Tout ceci m’avait bien retardée et j’atteignis Sylvanès-les-Bains vers midi et demi. J’arrivai à l’ancien établissement thermal construit par les moines et dînai au parc sur une petite table, j’étais abritée par une maisonnette, mais il ne faisait pas bien chaud. Aussitôt après dîner, je demandai à visiter, et une femme de chambre à qui je donnai 2 fr. tout de suite pour son temps me conduisit dans les réfectoires de 1ère et 2ème classe, au grand salon où l’on danse. Je jouai même un peu de piano, traversai les galeries de l’établissement et vis quelques chambres, il y en a 114 je crois. Je me rendis aux salles de bains, aux bains des moines et aux bains des colonnes. Les bains sont donnés avec de l’eau chaude naturelle qui sort de la terre à 35 et 37°. Celle à 35° convient pour les personnes nerveuses et l’autre a des qualités contraires. Je goûtai de cette eau à 35°, elle contient du fer, de l’iode et je ne sais pas quoi. Je vis aussi les anciennes piscines des moines où l’on entrait par 3 ou 4, de même que la piscine pour une seule personne. Puis j’allai à la petite chapelle moderne construite pour les baigneurs, avant de me rendre à Sylvanès pour visiter l’ancienne chapelle des moines. Incidemment je me trouvai à saluer la sœur de M. le curé qui travaillait à sa fenêtre. Elle m’avait vue et me fit découvrir les restes de l’ancienne abbaye qui sert de presbytère : la chambre du prieur (chambre à coucher de M. le curé et l’appartement), puis nous arrivâmes dans la chapelle qui aujourd’hui sert d’église. Du presbytère on y va directement. C’est une très vaste église ornée par de magnifiques autels en bois sculpté, de toute beauté… »
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Sommaire du tome 1 :
Avant-propos
Par les routes et les chemins
Le cheval de fer
L'Aveyron dans tous ses états
Fêtes et Loisirs
Les Couleurs retrouvées des Aveyronnais d'antan, 216 pages, prix public : 39 euros. EAN 9 782493 822024
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